Les collaborateurs·rice-s de l'accueil de l'enfance sont les plus susceptibles d'être stressé·e·s
L'enquête suisse sur la santé (ESS) a analysé les risques au travail entre 2012 et 2022, en se concentrant notamment sur le niveau de stress des employé·e·s. Le stress est particulièrement fréquent dans le secteur de la santé et du social (29%). En Suisse, le stress dans la branche de l'accueil de l'enfance est un problème croissant. Le personnel de la branche est particulièrement souvent exposé à des risques psychosociaux et à une forte pression émotionnelle.
Dans le secteur de la santé et du social, qui comprend également l'accueil de l'enfance dans les crèches, les structures d'accueil parascolaires et les organisations d'accueil familial de jour, le stress est le plus répandu (29%). En 2022, 25% des femmes et 21% des hommes travaillant dans ce secteur ont déclaré être souvent ou toujours stressé·e·s au travail.
Ces proportions ont particulièrement augmenté chez les femmes : en 2012, elles n'étaient encore que 17% à déclarer être sous un fort stress. Une femme sur quatre travaille dans le secteur de la santé et du social. De plus, elles se plaignent plus fréquemment du manque de reconnaissance sociale et de soutien, ce qui augmente leur risque de burn-out.
Déjà l'année dernière, une enquête de kibesuisse avait révélé que les trois plus grands défis quotidiens mentionnés par les personnes interrogées concernaient chacun le personnel. Du point de vue de la fédération, l'enquête sur la santé montre donc une fois de plus que les conditions de travail et les cadres de l'accueil de l'enfance en Suisse doivent être améliorées sans délai. C'est la seule manière de garantir la santé et la satisfaction du personnel de la branche.
Les consultations en cours aux niveaux cantonal et national, en particulier celle de la loi fédérale sur le soutien à l'accueil extrafamilial (Lsacc), offrent une opportunité optimale d'amélioration. Les autorités et la politique sont ici appelées à corriger le cap et à aborder le problème.